R10 ans déjà ? Qui l’eut cru ?

À l’heure où tant de projets émergent et s’éteignent dans le souffle d’un vent médiatique ou d’un simple désaccord, ce groupe, lui, a tenu bon. Il y a dix ans, certains ne lui donnaient pas plus de quelques mois. D’autres le taxaient de « dissident ». Et pourtant, le voilà, debout, vivant, en chemin.

Dans le monde de la construction, dix ans marquent la fin d’une garantie décennale, ce point au-delà duquel plus aucune assurance ne couvre les défauts d’un édifice. Mais ici, pas de béton ni de charpente. Il n’a jamais été question de mur ni de clocher, car dès le début, le choix radical fut fait de bâtir non pas un lieu, mais une communauté. Une Église sans bâtiment, mais avec l’autre comme fondation.

Un pari risqué, diront certains. Et pourtant, la relation a remplacé la structure, le lien a supplanté le lieu. Il ne s’agissait plus de débattre de la couleur des rideaux, mais de prendre le temps — parfois long, souvent beau — de se découvrir, d’apprendre à s’aimer malgré les différences, à se soutenir malgré les tempêtes.

Bien sûr, il y eu des orages, des secousses, des ralentisseurs. Mais jamais d’effondrement. Ce qui tient encore debout après dix ans, ce n’est pas le fruit d’une stratégie humaine. C’est le témoignage d’une fidélité divine qui agit dans l’ordinaire des relations, dans la patience du dialogue, dans le pardon partagé, dans la joie du chemin ensemble.

Et nous disons simplement merci, Seigneur.

Aujourd’hui, nous fêtons une décennie, non comme une fin en soi, mais comme une étape sur un parcours de foi. Et nous disons simplement : merci, Seigneur.

Merci pour les débuts timides. Merci pour les saisons d’abondance avec la jeunesse. Merci pour les visages croisés, les vies transformées, les amitiés tissées.

10 ans… et pourquoi pas « bientôt » 40 ?
Et si Dieu le veut, un jour 100… mais au ciel.